Évitez l’exposition aux fumées de soudage
Outre le risque de dommages pulmonaires, il existe un risque accru de pneumonie à pneumocoque
De nombreuses études mettent en lumière les risques de l’exposition aux matières, aux vapeurs et aux fumées inorganiques dégagées par le soudage. Elle entraîne notamment une élévation du risque de fibrose pulmonaire, d’emphysème, de fièvre des métaux, de pneumonie chimique et de bronchite. Le risque accru de pneumonie à pneumocoque est un argument supplémentaire pour prévenir l’exposition à des matières comme le plomb, la silice, les métaux, la poussière de pierre, le zinc.
Ces 30 dernières années, des études ont démontré que les soudeurs et d’autres travailleurs du secteur de la métallurgie sont soumis à un risque accru de pneumonie à pneumocoque lié au travail sur des matières inorganiques. Cette exposition conduit souvent à une hospitalisation. Une étude suédoise publiée récemment indique que le risque de pneumonie à pneumocoque augmente proportionnellement à la durée d’exposition des travailleurs. Une hypothèse avancée est que les matières inorganiques impactent l’immunité, permettant ainsi à des pathogènes comme les pneumocoques de se développer plus facilement. D’après une autre théorie, le dépôt de poussières dans les voies respiratoires aiderait les bactéries à s’y accrocher ou les systèmes de purification naturels des poumons auraient davantage de difficultés à évacuer la poussière.
La meilleure prévention, c’est d’éviter l’exposition
Il n’y a quoi qu’il en soit pas de discussion possible sur les dommages pour la santé que peuvent causer les substances inorganiques dégagées pendant le soudage. La question est dès lors de savoir comment les employeurs peuvent supprimer les risques pour leurs travailleurs. La meilleure option reste d’adapter les procédures sur la base de la hiérarchie de la prévention afin d’éviter que des matières nocives ne soient libérées ou ne puissent être inhalées. Des recherches sont en cours pour déterminer s’il serait souhaitable de reconnaître la pneumonie en tant que maladie professionnelle ou que maladie liée au travail, ce qui permettrait de recommander et de rembourser la vaccination contre les pneumocoques, par exemple pour les soudeurs. Ce type de recherches demande néanmoins du temps. Il est important de noter que la vaccination contre les pneumocoques ne réduit pas le risque d’autres maladies causées par l’exposition à des vapeurs métalliques.
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Hiérarchie de la prévention
La hiérarchie de la prévention est un plan par étapes qui reprend dans l’ordre les mesures de prévention à mettre en place afin d’éviter ou de diminuer au maximum les dangers et risques pour la santé et la sécurité. La hiérarchie de la prévention doit permettre la mise en place prioritaire des mesures les plus efficaces.
Selon BeSWIC, le centre de connaissance belge sur le bien-être au travail, la logique de la hiérarchie de la prévention repose sur :
- L’élimination du danger : suppression.
- La substitution du danger : remplacement d’un danger par un autre danger possédant des caractéristiques différentes, avec pour effet de réduire le risque.
- La réduction des risques grâce à l’utilisation d’équipements de protection collective (EPC).
- La réduction des dommages grâce à l’utilisation d’équipements de protection individuelle (EPI).
- La prise de mesures organisationnelles : formations, adaptation des méthodes de travail, implémentation de procédures, application de la surveillance de la santé, utilisation de permis de travail, etc.
- Autres mesures destinées à limiter les dommages : premiers secours, plan d’urgence, etc.
- Signalisation : indication du risque résiduel.