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Les mois d’été mettent à rude épreuve les travailleurs des environnements froids
Expert Olga Gerbosch
Conseillère en prévention médecin du travail
Le médecin du travail a le dernier mot
Pour les travailleurs qui exercent leurs activités dans un environnement froid, la combinaison avec des températures ambiantes chaudes est particulièrement éprouvante. Particulièrement en été, il est nécessaire d’être très vigilant et de prêter davantage d’attention à leur bien-être.
Tout employeur a l’obligation de favoriser le bien-être de ses travailleurs et doit pour ce faire élaborer un système de gestion des risques jusqu’au niveau des postes de travail et des travailleurs pris individuellement.
Les travailleurs qui exercent leurs activités quotidiennes à des températures inférieures à 8 degrés Celsius sont soumis à la surveillance médicale. Cela est donc valable pour les travailleurs qui passent une grande partie de leur vie professionnelle dans des chambres froides ou à des températures glaciales. « Les employeurs doivent entre autres réaliser aussi une analyse de risques des ambiances thermiques », déclare Olga Gerbosch, médecin du travail chez IDEWE. « Elle a notamment trait à l’identification des paramètres suivants : température de l’air, humidité relative et vitesse de l’air. Avec ces données, vous disposez des informations nécessaires pour déterminer les mesures de prévention appropriées aux postes de travail. »
Dispositions au niveau du poste de travail
Le législateur a édicté quelques principes généraux, mais il appartient essentiellement à l’employeur et au travailleur de se mettre d’accord sur la manière dont le travail des collaborateurs dans les zones froides sera réglementé.
« Il existe des dispositions générales sur la base de la charge de travail physique et de la température. Par exemple, la température minimale pour un travail très léger et sédentaire est de 18 degrés Celsius, tandis qu’elle est de 12 degrés pour un travail lourd impliquant des ports de charges fréquents. Si du travail doit être effectué à une limite de température inférieure, il appartient à l’employeur d’élaborer des mesures de prévention. Il peut s’agir de pauses supplémentaires pour se réchauffer ou de la mise à disposition de boissons chaudes. Pour les collaborateurs qui travaillent fréquemment dans les congélateurs ou chambres froides, les mesures devront évidemment être encore plus spécifiques. Dans ce contexte, des critères tels que les fluctuations saisonnières peuvent également être pris en compte. En hiver, la différence de température entre le congélateur et l’extérieur s’élève à environ 30 degrés Celsius. En été, elle passe souvent à 50 degrés. La température ressentie, lorsque les personnes sortent et que le soleil brille ou qu’elles entrent dans la section froide des aérogénérateurs, renforce l’impression de froid. Dans ces circonstances, il importe que les travailleurs aient l’occasion de s’habiller dans une pièce sûre et de mettre ou d’enlever des vêtements de protection. Les vêtements de travail et les équipements de protection individuelle doivent être adaptés à ces conditions extrêmes. »
Au niveau individuel
Le médecin du travail a le dernier mot sur tous les règlements. « Le médecin peut avoir donné un avis lors de l’élaboration des modalités de travail dans des conditions extrêmes, mais en fin de compte, il déterminera également si les mesures sont suffisantes pour un travailleur donné à partir de la surveillance médicale périodique. Si ce n’est pas le cas, le médecin peut imposer des mesures supplémentaires au niveau individuel, mais celles-ci peuvent aussi être généralisées en concertation. »
Nous avons élaboré une brochure sur le travail dans le froid.
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