Étude IDEWE : 9,5 % des travailleurs victimes de harcèlement moral grave

IDEWE, le plus grand service externe pour la prévention et la protection au travail de Belgique, a analysé cette année encore le nombre de signalements de harcèlement moral au travail. Il apparaît que parmi les quelque 27 563 travailleurs interrogés en Belgique, pas moins de 9,5 % d’entre eux y ont été confrontés de façon hebdomadaire au cours des 6 derniers mois. Ce chiffre est plus bas que le pourcentage mesuré en 2023 (11,3 %). IDEWE demande d’accorder une attention particulière à la communication respectueuse et bienveillante et de signaler les problèmes plus rapidement.

IDEWE, le plus grand service externe pour la prévention et la protection au travail de Belgique, a analysé cette année encore le nombre de signalements de harcèlement moral au travail. Il apparaît que parmi les quelque 27 563 travailleurs interrogés en Belgique, pas moins de 9,5 % d’entre eux y ont été confrontés de façon hebdomadaire au cours des 6 derniers mois. Ce chiffre est plus bas que le pourcentage mesuré en 2023 (11,3 %)(1). Les formes les plus fréquentes de harcèlement moral sont restées les mêmes : la rétention d’informations, les commérages et l’exclusion ont été le plus souvent signalés. IDEWE demande d’accorder une attention particulière à la communication respectueuse et bienveillante et de signaler les problèmes plus rapidement. 

L’étude provient d’une sélection ciblée de données issues de l’ARPSi pour la période 2021-2024. Celle-ci concerne les travailleurs ayant subi l’une des cinq formes les plus courantes de harcèlement moral au moins une fois par semaine au cours des six derniers mois. Les trois principales formes de harcèlement moral sont la rétention d’informations compliquant le travail (5,4 %), les commérages (5,2 %) et l’exclusion des activités de groupe ou par les collègues (2,2 %). Il se manifeste aussi par des insultes (1,5 %) ainsi que par des blagues et de mauvaises surprises (1 %).  

Climat de sécurité psychologique au travail

La part de signalements(2) de comportements indésirables et abusifs du nombre total de signalements en matière de bien-être psychosocial a légèrement diminué en 2024 comparativement à 2023, passant de 17,8 % à 16,5 %. Le nombre total de signalements de mal-être psychosocial a augmenté en 2024, mais seulement de 3 % contre une augmentation de 22 % en 2023.  

« Nous observons néanmoins un glissement dans la répartition des types de comportements indésirables. Au niveau du nombre total de signalements en matière de comportements abusifs, l’augmentation de 7 % des dénonciations de toutes les formes d’agression et les 10 % supplémentaires de signalements de harcèlement sexuel au travail interpellent, » explique David De Ridder, responsable de discipline Aspects psychosociaux chez IDEWE. « Lorsque l’on analyse la part de signalements relatifs au harcèlement moral au travail, on observe au contraire une légère diminution de 2,5 % par rapport à 2023. On note toutefois deux fois plus de signalements de harcèlement moral avec éléments de discrimination. Il est possible que l’attention portée à ces éléments de discrimination soit plus importante, tant au niveau des victimes que des conseillers en prévention. »  

Un climat de sécurité psychologique au travail est une des conditions de base essentielles au bien-être des travailleurs. En effet, dans un environnement de travail où les commérages, les agressions verbales ou le harcèlement moral sont fréquents et ne suscitent aucune réaction, où il y a peu de place pour l’appréciation et la reconnaissance et où il est rarement fait preuve de compréhension pour les erreurs commises, les travailleurs n’osent plus être eux-mêmes. Ils commencent alors à se sentir moins bien dans leur peau, obtiennent de moins bons résultats et, dans de nombreux cas, s’absentent ou décrochent.  

« Nous sommes heureux de constater que le nombre de signalements de harcèlement moral a diminué, mais il reste beaucoup de travail à effectuer. C’est pourquoi nous continuons de mettre l’accent sur ce sujet pour pouvoir encourager cette tendance à la baisse à l’avenir. Différents aspects ont leur importance dans la mise en place d’un climat de sécurité psychologique au travail. On pense notamment à la communication bienveillante, au respect mutuel des valeurs et au contact personnel entre collègues. Ainsi, les employeurs ont tout intérêt à leur accorder autant d’importance que possible dans leur politique générale en matière de bien-être » conclut David De Ridder.  

 

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