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Dossier absentéisme et réintégration: conseils pour employeurs

- Travailleurs en bonne santé

Partie 1: Absentéisme et réintégration : nos conseils sur la base de vos questions

De nombreux employeurs ont des difficultés à élaborer leur approche de l’absentéisme et de la réintégration. C’est pourquoi nous vous avons récemment demandé quelles étaient vos questions spécifiques à ce sujet. Les nombreuses réponses confirment une fois de plus à quel point vos défis sont réels, et (nous en sommes heureux) que vous les prenez au sérieux et que vous cherchez des solutions. Nous souhaitons vous aider à les relever.

Évidemment, nous ne pouvons pas discuter en public des nombreux cas spécifiques que nous avons reçus. Nos médecins du travail ont dès lors contacté personnellement les expéditeurs. Dans ce blog, nos spécialistes Godewina Mylle (spécialiste de la réintégration) et Yolan De Meyer (expert en absentéisme) partagent les conseils plus généraux qui en découlent.

  • Ce texte est destiné aux employeurs. Si vous êtes un travailleur en quête de réponses, vous les trouverez ici.  
  • Si vous êtes employeur et que vous recherchez de l’aide pour un cas concret, veuillez contacter votre médecin du travail (si vous êtes déjà client IDEWE) ou contactez-nous par cette voie  (si vous n’êtes pas encore client) pour un avis sur mesure.

1. Faites confiance à la bonne volonté de vos travailleurs

Un grand nombre de questions concernaient la manière de gérer les absences de très longue durée et les absents qui refusent de travailler. Et même si nous aimerions apporter une solution, il est tout simplement trop tard pour ce type de relation irrémédiablement endommagée (voir également la fin de ce blog). Dans ce texte, vous trouverez donc principalement des conseils pour éviter d’en arriver là. Cela commence par prendre conscience que la grande majorité des absents de longue durée souhaitent travailler, mais n’osent tout simplement plus (ils n’ont plus de confiance en eux, la distance mentale est devenue trop grande, la peur de la désapprobation de leurs collègues face à leur longue absence, etc.). Heureusement, cette situation est tout à fait évitable.

« Grâce à une politique transparente en matière d’absentéisme, vous évitez que les travailleurs absents perçoivent les moments de contact comme une intrusion ou un contrôle. »

2. S’informer de manière approfondie (au préalable) sur la réintégration

La réintégration est un processus gagnant-gagnant pour toutes les parties, mais elle nécessite une bonne politique globale et une approche très ciblée de chaque cas individuel. Pour ces deux aspects, il est essentiel d’être bien informé de toutes les possibilités et de tous les pièges liés à la réintégration, afin de ne pas avoir à se poser des questions lorsqu’il est trop tard. À titre d’exemple, beaucoup de personnes ne savent pas encore qu’il n’est pas nécessaire d’attendre une ouverture pour lancer un trajet de réintégration formel. Au contraire, plus un bon trajet informel est lancé tôt, plus il sera efficace. L’initiative doit venir du travailleur, mais vous pouvez bien sûr jouer un rôle stimulant à cet égard, en tant qu’employeur.

3. Menez une « politique de présentéisme » proactive

Grâce à cette alternative plus positive à la plus connue « politique d’absentéisme », votre organisation fait preuve de transparence dans la manière dont elle traite structurellement l’incapacité de travail. Si vos travailleurs savent à quoi s’attendre lorsqu’ils tombent malades ou qu’un collègue tombe malade, et s’ils savent quand et pourquoi ils seront contactés, vous leur éviterez de recevoir des appels téléphoniques inattendus qu’ils ressentiront comme une intrusion ou un contrôle. En effet, ils sauront que cette approche s’applique à tous et a des intentions positives.

4. Maintenez le contact (de la bonne manière)

Gesprek

« Dois-je laisser du temps à mon travailleur malade ou le contacter ? » est une question qui revient souvent. Réponse : les deux en même temps. En effet, plus une personne reste longtemps coupée de son environnement de travail, plus sa réintégration est difficile. Mais : ne le faites pas plus souvent que nécessaire et ne soyez pas trop pressant. Des questions comme « est-ce vraiment si grave ? » ou « quand reviendras-tu ? » sont contre-productives. Demandez plutôt comment les choses se passent et discutez ouvertement et de manière constructive des options de réintégration. Réfléchissez bien à qui est la meilleure personne pour établir ce contact dans tel ou tel cas. 

« L’une des idées reçues les plus problématiques veut que les travailleurs doivent reprendre le travail uniquement lorsqu’ils sont complètement rétablis. Travailler peut justement faire partie du processus de rétablissement. »

5. Le travail est un élément clé du processus de rétablissement

Vos réponses confirmaient l’idée reçue selon laquelle les travailleurs doivent reprendre le travail uniquement lorsqu’ils sont complètement rétablis. Au contraire, dans de nombreux cas, il est vrai que les personnes qui reprennent le travail de manière appropriée se rétablissent plus rapidement pendant le processus de rétablissement que celles qui restent à la maison. Au travail, les personnes se sentent à nouveau utiles, stimulées, membres d’un groupe, etc. Il est très important que chacun en soit conscient.

  • Bien entendu, chaque cas individuel nécessite une approche spécifique. Si nous pouvons vous aider au cours de la réintégration de votre/vos travailleur(s), prenez contact avec nous ou avec votre médecin du travail d’IDEWE si vous êtes affilié chez nous.

6. Le médecin du travail peut faire la différence.

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En parlant d’idées reçues : le médecin du travail n’est absolument pas un « médecin-contrôleur », mais un spécialiste indispensable. Tout comme le dermatologue est compétent pour les affections cutanées, le médecin du travail (en collaboration avec le conseiller en prévention aspects psychosociaux et l’expert en ergonomie si nécessaire) l’est pour un trouble causé par le travail (ou qui a des conséquences sur celui-ci). En tant qu’employeur, vous ne pouvez que proposer le renvoi vers le médecin du travail, et non l’imposer. Sensibilisez donc vos travailleurs au fait qu’ils peuvent prendre l’initiative, dans leur propre intérêt.

Chez IDEWE, nous sommes convaincus que si vous suivez les conseils ci-dessus, vous serez en mesure de limiter au maximum l’absentéisme. « Mais que faire si les choses tournent mal ? » Comment mettre fin à la collaboration avec une personne obstinée qui refuse de travailler ? », nous ont demandé plusieurs expéditeurs. Il s’agit d’une question très difficile qui se situe également en dehors du champ d’expertise d’un service externe de prévention. En résumé : après que le médecin généraliste a procédé à l’évaluation initiale de l’incapacité de travail, il appartient à IDEWE de travailler à la capacité de travail et, à un certain moment, de délivrer une attestation à cet effet. Si le travailleur ne prend pas ce trajet au sérieux, il incombe à la mutualité (et plus précisément à son médecin-conseil) de juger des conséquences en termes d’allocation. Une législation qui devrait mieux réglementer ce domaine est également en cours d’élaboration. Pour de plus amples informations sur le règlement contractuel/légal des conflits insolubles, veuillez contacter notre partenaire Acerta.

  • Médecin-contrôleur, médecin-conseil, médecin traitant, médecin du travail, etc. Vous ne vous y retrouvez plus ? Nous le comprenons. C’est pourquoi vous trouverez ici un aperçu clair.
  • Si l’une de vos questions n’est pas traitée ci-dessus, n’hésitez pas à la poser à l’un de nos spécialistes.
  • Si vous avez des questions sur un trajet de réintégration individuel en tant que travailleur ou employeur, veuillez prendre contact avec votre médecin du travail (lié à votre service externe de prévention).
  • En votre qualité d’employeur, vous souhaitez travailler sur une approche structurelle en matière de réintégration ? Découvrez ici ce qu’IDEWE peut faire pour vous.
Cliquez ici pour accéder à la partie 2, dans laquelle nous abordons plus en détail les raisons pour lesquelles le travail fait également partie du processus de rétablissement.

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