« En cas de rhume des foins, les médicaments antiallergiques sont souvent la seule solution »
Expert Hilde Vanacker
Directrice prévention médicale
Ayez une longueur d’avance sur le pollen
Pour les personnes allergiques au pollen, le printemps et l’été sont les saisons où elles sont confrontées à un nez bouché, des yeux qui piquent, des éternuements, des problèmes de concentration, etc. « Malheureusement, il y a rarement une échappatoire », explique Hilde Vanacker, médecin du travail et directrice de la prévention médicale chez IDEWE. « En effet, la seule solution durable en cas d’allergies est d’éviter toute exposition. Or, c’est compliqué lorsqu’il s’agit d’une allergie au pollen. En cas de rhume des foins, les médicaments antiallergiques sont souvent la seule solution. »
Les grains de pollen sont microscopiques et contiennent les gamètes mâles des arbres et des plantes. Ils sont transportés dans l’air. Certains arbres comme le noisetier et l’aulne sont les premiers à fleurir au tout début du printemps. Ils sont dès lors aussi les premiers à déclencher les allergies. D’autres espèces végétales suivent. Les personnes qui travaillent à l’extérieur sont plus rapidement incommodées.
Prise d’antihistaminiques
Hilde Vanacker ajoute qu’il n’existe aucune solution miracle à ce problème. « Il est en effet impossible d’éviter le contact avec les grains de pollen présents dans l’air. Le seul remède efficace pour lutter contre les symptômes de la rhinite allergique consiste à entamer un traitement médicamenteux à temps (antihistaminique). »
« Les médicaments disponibles combattent les effets de l’histamine, c’est-à-dire la substance produite par le corps lors d’une réaction allergique. Avant toute chose, il convient dès lors d’identifier le type de pollen auquel vous êtes allergique. Votre médecin traitant peut effectuer un test cutané ou sanguin à cet effet. Si vous n’êtes allergique qu’au pollen de graminées, vous ne serez peut-être pas affecté au début du printemps, mais vous le serez au cours de la période mai-juillet. Si vous savez à quel type de pollen votre corps réagit, vous pouvez vérifier l’état de la situation sur les sites de surveillance aérobiologique et entamer votre traitement de manière préventive. Vous devez ensuite poursuivre la prise des médicaments jusqu’à la fin de la période de floraison. Une fois encore, comme dit l’adage, mieux vaut prévenir que guérir. »
Conseils supplémentaires
Vous pouvez tenter d’atténuer les effets du pollen en prenant les précautions suivantes :
- Évitez au maximum d’ouvrir les portes et les fenêtres.
- Aérez la maison au petit matin, avant que le soleil et la chaleur ne dispersent les grains de pollen dans l’air.
- Planifiez vos activités extérieures avant 10 h du matin.
- Prenez une douche avant d’aller vous coucher. N’oubliez surtout pas de vous laver les cheveux.
- Lavez également vos animaux de compagnie régulièrement. Les grains de pollen s’accumulent aussi dans leur pelage.
- Appliquez de la vaseline autour de votre nez. Une partie du pollen y reste collé.
- Portez des lunettes (de soleil) pour protéger vos yeux des grains de pollen.
- Planifiez vos vacances à la montagne ou à la mer, où l’air contient moins de pollen.
- Évitez l’exposition à la fumée de cigarette, aux vapeurs de parfum, de laque pour cheveux ou aux gaz d’échappement, qui accentuent les symptômes allergiques.
Sites de surveillance aérobiologique
Depuis 1974, Sciensano est le réseau de surveillance du taux de pollen et de spores fongiques dans l’air. Sur leur site Web, ils avertissent les personnes atteintes de rhume des foins de la concentration en allergènes de l’air extérieur, de sorte qu’elles puissent commencer à prendre leur traitement antihistaminique à temps.