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La nouvelle manière de travailler comme cadre pour le bonheur au travail
Expert Hilde De Man
Conseiller en prévention aspects psychosociaux
Semaine du bonheur au travail du 20 au 26 septembre
Être heureux au travail : il s’agit sans doute de notre plus grand souhait. Après tout, nous passons la majeure partie de notre vie au travail, nous ne devrions donc pas le faire contre notre gré. « Malheureusement, il n’existe pas de formule magique », déclare Steffie Desart, conseillère en prévention aspects psychosociaux, « même si nous en savons beaucoup sur certaines conditions importantes. De plus, une étude récente d’IDEWE montre que le New Way of Working peut créer un cadre permettant aux travailleurs d’apprécier davantage leur travail et de réduire le risque de burn-out. »
Alors que nous devions tous brusquement, et souvent sans préparation, travailler depuis notre domicile au printemps 2020, certains craignaient que cette situation affecte le bien-être des personnes et que le risque de burn-out augmente en conséquence. « Nous n’en avons aucune preuve jusqu’à présent », affirme Steffie Desart. « Outre les nombreux inconvénients du travail à domicile, nous avons également constaté que cette "nouvelle" manière de travailler pouvait aussi apporter des avantages, ce qui nous a fait prendre conscience qu’il fallait peut-être chercher un équilibre, sous une forme hybride. »
Exigences de base pour le bonheur au travail
IDEWE a dès lors organisé en juin une enquête auprès de 1 299 employés de bureau et de travailleurs ayant un niveau de formation plus élevé. Les résultats nous éclairent notamment sur ce que l’on pourrait considérer comme « bonheur au travail ».
« Le bonheur est évidemment quelque chose de très personnel. Dans le contexte professionnel, nous pouvons traduire cela par "tirer de la satisfaction de son travail" et "être stimulé" par celui-ci. Des études antérieures nous ont appris que cela peut être le résultat d’un emploi qui coïncide avec vos compétences et dans lequel vous bénéficiez également, en tant que travailleur, d’un degré élevé d’autonomie et d’appartenance. Ce sont en quelque sorte des exigences de base pour être heureux au travail. »
« L’étude de panel montre que la nouvelle manière de travailler peut être un terrain fertile pour répondre à ces exigences. Les personnes employées sous une forme de travail hybride éprouvent plus de bonheur au travail que celles qui ne le sont pas et présentent un risque de burn-out nettement plus faible. Le travail hybride peut donc fournir un cadre pour évoluer vers un plus grand bonheur au travail, même s’il ne s’agit pas d’une formule magique. En outre, si vous ne pouvez pas travailler de manière hybride, le leadership s’avère encore plus important. Le risque de burn-out est le plus élevé chez les personnes qui ne travaillent pas de manière hybride sous la direction de dirigeants qui appliquent peu ou pas le people management. »
Confiance
Cependant, le chemin vers le bonheur au travail n’est pas un interrupteur que l’on actionne du jour au lendemain.
« Le bonheur au travail débute également avec une vision. L’employeur doit vous faire confiance pour réfléchir à des alternatives. Qu’est-ce qui importe pour vous en tant que direction ? Qu’est-ce que vos travailleurs trouvent important et où vous situez-vous aujourd’hui par rapport à cette situation idéale ? Il est essentiel d’impliquer l’équipe dans un tel processus et d’obtenir les bons conseils pour parvenir à une solution valable. »
L’étude montre que la majorité des travailleurs aimeraient télétravailler 2 à 3 jours par semaine.
« Cela leur permet d’organiser physiquement, autour d’une table de réunion, des tâches complexes et créatives, qui nécessitent une concertation, alors que la concertation pratique peut facilement se dérouler en ligne. Les tâches demandant de la concentration, comme la rédaction d’un texte, peuvent alors être mieux effectuées et plus efficacement à la maison, car au travail par exemple, nous pouvons être dérangés plus rapidement par des collègues qui passent pour demander quelque chose. »
Également pour les personnes qui ne peuvent pas télétravailler
L’étude a été réalisée auprès d’employés de bureau, bien que la création d’un travail qui a du sens comme condition pour atteindre un plus grand bonheur au travail ne soit évidemment pas exclusive à cette catégorie de travailleurs.
« De même, pour les personnes qui ne peuvent pas télétravailler en raison de la nature de leur emploi, comme les prestataires de soins ou les ouvriers d’usine, réfléchir à stimuler le bonheur au travail est une nécessité. Pourquoi, par exemple, les infirmiers d’un service d’urgence doivent-ils remplir des dossiers au milieu d’un service agité ? Pourquoi les ateliers et les entrepôts sont-ils souvent des endroits où l’on ne peut littéralement pas voir le soleil briller ? Dans ces situations aussi, les formes de travail hybride sont aucun doute possibles pour améliorer la voie vers le bonheur au travail. »
« Une nouvelle méthode de travail ne doit pas nécessairement signifier que vous pouvez choisir de travailler ou non à domicile. Même si le télétravail n’est pas possible, il existe toutes sortes de moyens pour faire en sorte que les travailleurs puissent quand même intégrer de la variété dans leur journée de travail. » Par exemple, en choisissant un lieu de travail qui favorise l’accomplissement d’une tâche spécifique, en offrant des possibilités de détente ou en revoyant l’aménagement du lieu de travail. Enfin, travailler sur un style de leadership qui est perçu comme encourageant et orienté humain est également une opportunité qui n’est pas uniquement réservée aux formes de travail hybrides. »
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