Le New Way of Working (NWOW) et le bien-être des travailleurs : l’étude d’IDEWE révèle des informations intéressantes
La nouvelle façon de travailler ou travail hybride, est en plein essor. Mais tel est toujours le cas avec les nouveaux développements, la progression des entreprises dans ce domaine diffère considérablement. En outre, nous avons encore peu de recul sur ce que les travailleurs souhaitent réellement et sur l’impact du NWOW sur leur bien-être. C’est pourquoi IDEWE a interrogé plus de 1 299 travailleurs et décideurs* et en a tiré quelques enseignements intéressants. Ils vous aideront, en tant qu’employeur, à gérer intelligemment votre travail hybride en alliant rendement maximal et bien-être des travailleurs.
(*L’étude s’est déroulée du 14 au 21 juin 2021 inclus. Par souci d'exhaustivité, nous tenons à préciser que, compte tenu du sujet de l’étude, nous avons délibérément interrogé des personnes ayant un niveau d'éducation élevé et des employés ; il ne s’agit pas d’un échantillon représentatif de l’ensemble du marché du travail belge)
Relation entre NWOW et bien-être
L’étude montre que les travailleurs ayant un degré élevé d’organisation du travail hybride (c’est-à-dire une organisation du travail flexible dans laquelle les travailleurs peuvent déterminer où et quand ils travaillent, tout en étant soutenus par la communication électronique) ont un risque plus faible de burn-out et éprouvent plus de plaisir à travailler. Parmi les personnes qui ne bénéficient pas ou peu d’une organisation flexible du travail, 7 % présentent un risque accru de burn-out et 78 % éprouvent du plaisir à travailler, alors que les personnes disposant d’un aménagement de travail fortement hybride obtiennent des résultats nettement meilleurs à cet égard : seulement 2 % présentent un risque accru de burn-out et pas moins de 84 % éprouvent du plaisir à travailler. L’étude révèle également que les personnes ayant un degré élevé d’organisation hybride du travail sont plus autonomes, d’une part, et ont un sentiment d’appartenance plus fort, d’autre part.
« Les employeurs qui prennent de nombreuses dispositions personnelles avec leurs travailleurs constatent une augmentation de la satisfaction du travail et une diminution du risque de burn-out. »
« Ces chiffres ne signifient évidemment pas que les entreprises qui introduisent le travail hybride verront automatiquement une augmentation du bien-être de leurs travailleurs », déclare Lode Godderis, CEO d’IDEWE. « Mais nous pouvons affirmer qu’un environnement de travail hybride est aujourd’hui un bon cadre dans lequel nous pouvons optimiser ce bien-être de plusieurs manières. Nos chiffres démontrent également que sur le plan de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’intensification du travail et la surcharge technologique par exemple, on ne constate pratiquement aucune différence entre les lieux de travail qui appliquent le concept du NWOW à un degré faible ou élevé. Ce sont donc des points auxquels vous devez faire attention en tant qu’employeur, quelle que soit votre politique en matière de NWOW. »
Selon l’étude, la gestion du personnel et le soutien des supérieurs hiérarchiques sont des facteurs importants à cet égard. Lode Godderis explique : « Les " I-deals " en sont un bon exemple : il s’agit de conclure des accords personnels avec les travailleurs sur des questions telles que les tâches et les responsabilités professionnelles, la flexibilité des horaires et du lieu de travail. Les employeurs qui proposent de nombreux accords de ce type sont plus susceptibles de disposer d’une équipe présentant un risque de burn-out plus faible et une plus grande satisfaction du travail. »
Dans quelle mesure notre travail est-il hybride aujourd’hui et jusqu’où souhaitons-nous aller ?
L’étude montre que le concept de base du travail hybride est en effet déjà bien établi. Plus de 70 % des travailleurs déclarent utiliser les technologies de l’information (afin de pouvoir travailler de n’importe quel endroit ou à n’importe quel moment) et travailler régulièrement à distance. Toutefois, c’est beaucoup moins le cas pour certains concepts dérivés. Ainsi, seuls 34 % d’entre eux décident eux-mêmes où et quand ils travaillent, seuls 30 % travaillent de manière basée sur l’activité (ce qui signifie que leur activité détermine où ils travaillent) et seuls 32 % appliquent le système de flex desks. Il est intéressant de noter qu’il y a une grande volonté dans le chef des travailleurs interrogés (variant entre 78 % et 86 %) d’appliquer ces concepts, à une exception près : seuls 36 % sont disposés à échanger leur propre bureau contre un flex desk.
» Bien que les chiffres des décideurs et employeurs indiquent en grande partie la même tendance, certaines différences sautent aux yeux. Les employeurs sont plus enclins à l’introduction de flex desks que les travailleurs (49 % contre 36 %) et au travail basé sur l’activité (87 % contre 78 %). L’inverse est vrai pour un système dans lequel les travailleurs décident eux-mêmes où et quand ils travaillent (73 % contre 85 %).
« Soyez prudents quant aux suppositions sur ce que vos travailleurs souhaitent sur le plan du NWOW. Par exemple, seul un tiers des personnes interrogées étaient prêtes à travailler dans le cadre d’un système de flex desk. »
Lode Godderis explique : « De manière générale, ces chiffres (et surtout les différences générales entre volonté et réalité) prouvent que le travail hybride est encore en pleine croissance dans la plupart des entreprises. Il faut donc s’attendre à ce que ces différences se réduisent quelque peu dans les années à venir. En outre, la différence de volonté sur un certain nombre de questions est surprenante, ce qui montre que nous devons nous montrer prudents avec les suppositions sur ce que souhaitent les travailleurs. Il suffit de penser aux flex desks : les employeurs qui prévoient un tel changement sans consulter l’ensemble de l’équipe devraient y réfléchir à deux fois. »
« De surcroît, le faible nombre de personnes qui effectuent un travail basé sur l’activité est également un point d’attention. En mars, j’ai lancé un appel dans ce communiqué de presse pour que le travail hybride ne soit pas considéré comme naturel. Le mot « hybride » couvre bien plus que les données de localisation pures : il est très important que nous réfléchissions aussi à ce que nous y faisons, de quelle manière et avec quelle infrastructure. »
Le télétravail passé au crible
En ce qui concerne la proportion du temps de travail passé à domicile, 55 % des participants ont indiqué qu’ils travaillent actuellement 61 % ou plus de leur temps de travail à domicile. Bien que les préférences à cet égard diffèrent grandement d’une personne à l’autre, il semble que davantage de personnes préféreraient travailler un peu moins à la maison. Aujourd’hui, 16 % des travailleurs sont encore prêts à travailler à plein temps à domicile, alors que ce chiffre chute à 5 % lorsqu’on leur demande s’ils seraient enclins à continuer à ce rythme après la crise du coronavirus.
« 54 % des travailleurs à temps plein préfèrent un régime comportant deux à trois jours de travail à domicile par semaine. Mais ici aussi, se concerter est la clé. »
« En ce qui concerne le régime de travail (nous n’avons pris en compte que les réponses des travailleurs à temps plein), nous constatons que 54 % préfèrent travailler à domicile deux à trois jours par semaine. En tant qu’employeur, il est donc préférable de maintenir un bon équilibre entre le travail à domicile et au bureau. Ici aussi, la clé réside dans la concertation avec votre équipe : il est bien évidemment possible qu’au sein même de votre entreprise, des personnes préfèrent travailler plus ou moins à domicile, en raison de la nature de leur travail par exemple », conclut Lode Godderis.
- Vers la page d’accueil du dossier New Way of Working
- Le dossier NWOW - 1re partie: Comment trouver la résilience nécessaire pour en faire un succès ?
- Le dossier NWOW - 2ième partie: Comment construire et organiser des lieux de travail qui font ressortir le meilleur de nous-mêmes ?
- Le dossier NWOW - 3e partie: Comment le département ICT stimule votre travail hybride au lieu de l’entraver ?
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