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La collaboration et le dialogue pour une culture positive de la sécurité et de la santé

- Sécurité au travail | Absentéisme

Expert Ilse Moerland

Responsable de la discipline Médecine du travail

28 avril 2022 – Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail

Cette année, la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail est consacrée à la collaboration et au dialogue pour une culture positive de la sécurité et de la santé. La base pour aborder ce sujet est évidemment la législation existante qui a été créée pour empêcher les travailleurs d’être victimes de maladies professionnelles et d’accidents du travail. Mais que sont-ils exactement ?

Accidents du travail

Reanimation

Les accidents du travail sont des accidents qui se produisent pendant l’exercice du contrat de travail, sur le chemin du travail ou sur le chemin du retour à domicile. Il est important de suivre quelques règles après un accident du travail.

  1. Organisez toujours en priorité les premiers secours.
  2. Signalez l’accident à votre assurance accidents du travail. Les accidents très graves doivent aussi être signalés immédiatement au Contrôle du bien-être au travail. Le numéro d’appel pour les néerlandophones est le +32 2 235 53 00. Pour les francophones : +32 2 235 55 44.
  3. Déterminez le type d’accident du travail et la procédure qui y est associée.
  4. Recherchez les causes de l’accident afin de pouvoir ensuite évaluer les circonstances et éviter qu’il ne se reproduise. En cas d’accident du travail grave, l’évaluation doit également être effectuée par un conseiller en prévention compétent, et le rapport circonstancié doit être remis au CBE dans les dix jours ouvrables.
  5. Un bon suivi est crucial. Veillez à ce que la victime et les collaborateurs impliqués soient suivis médicalement et psychologiquement afin d’accélérer la réintégration.
Les clients d’IDEWE trouveront dans l’espace client My IDEWE le guide « Assistance après un accident du travail », qui explique la marche à suivre lorsqu’un de leurs travailleurs est victime d’un accident du travail.

Maladie professionnelle

Toute maladie contractée par un travailleur pendant son travail ne sera pas systématiquement considérée comme une maladie professionnelle. « Il ne s’agit d’une maladie professionnelle que si elle est causée par l’exercice de la fonction et qu’elle est reconnue », explique Ilse Moerland, responsable de la discipline Médecine du travail chez IDEWE. « Le risque que les travailleurs contractent la maladie doit être plus élevé au travail que dans le reste de la société. Parce que, par exemple, ils doivent toujours effectuer les mêmes opérations ou sont constamment soumis aux vibrations ou au bruit. »

Le médecin du travail introduit d’abord une déclaration de maladie professionnelle. Pour savoir si l’affection dont souffre le travailleur est effectivement une maladie professionnelle, le travailleur doit introduire une demande auprès de l’Agence fédérale des risques professionnels (Fedris). C’est cet organisme qui décidera en dernier ressort s’il s’agit bien d’une maladie professionnelle. Si c’est le cas, l’Agence indemnisera le préjudice que le travailleur a subi en raison de la maladie. Il peut s’agir, par exemple, d’un remboursement du ticket modérateur ou d’autres frais médicaux, mais aussi de la perte de salaire subie en raison de l’incapacité de travail temporaire ou permanente.

Vous trouverez ici le formulaire de déclaration d'une maladie professionnelle.

COVID-19

corona

L’année dernière, le COVID-19 a été ajouté dans la liste des maladies professionnelles reconnues, même si au début de la pandémie, des débats ont eu lieu à ce sujet. « En général, il faut beaucoup de temps avant qu’une maladie soit ajoutée à la liste des maladies professionnelles reconnues », explique Ilse Moerland. « La gravité de la pandémie de coronavirus a conduit à une décision rapide. Au départ, la maladie n’était toutefois reconnue que pour les travailleurs du secteur des soins. Ils étaient considérés comme présentant un risque accru d’infection au coronavirus. Les travailleurs qui étaient employés dans un secteur considéré comme « critique » pendant la première vague de coronavirus, du 18 mars au 17 mai 2020, ont aussi pu introduire une demande par la suite. Pour finir, la mesure a également été étendue à tous les travailleurs du secteur privé et du secteur public. L’arrêté royal qui a rendu cela possible n’était en vigueur que jusque fin 2021. Pour l’instant, aucune prolongation n’est prévue. »

En date du 8 février 2022, seules 41 demandes ont été introduites pour des travailleurs hors secteur des soins ou qui ne faisaient pas partie des professions cruciales lors de la première vague de coronavirus. 20 207 demandes ont été soumises pour des professionnels de la santé et 428 pour des personnes exerçant une profession cruciale.

Posez vos questions sur les accidents du travail ou les maladies professionnelles à nos experts.

 

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