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Hausse de 12 % des notifications de risques psychosociaux
Chiffres d’IDEWE
IDEWE, le plus grand service externe pour la prévention et la protection au travail, a reçu l’année dernière 3 127 notifications de risques psychosociaux. C’est 12 % de plus qu’en 2018. Ces notifications concernaient principalement des conflits au travail (40 %), suivis de cas de stress et de burn-out (26 %) ainsi que de harcèlement moral (14,6 %).
En 2019, IDEWE a reçu environ 12 % de notifications de risques psychosociaux supplémentaires. L’année précédente, on en comptabilisait 2 789. Par rapport à 2017 (2 266 notifications), ce nombre correspond à une augmentation de pas moins de 38 %. Ces chiffres démontrent que les travailleurs se tournent de plus en plus vers leur conseiller en prévention.
Les 5 causes principales de notifications relatives à des risques psychosociaux (en 2019) :
- Conflits (1 255 notifications – 40 %)
- Stress et burn-out (807 notifications – 26 %)
- Harcèlement moral (459 notifications – 14,6 %)
- Violence physique et psychologique (121 notifications – 3,8 %)
- Harcèlement sexuel sur le lieu de travail (53 notifications – 1,6 %)
Quatre notifications sur dix concernaient des conflits sur le lieu de travail. Selon Hilde De Man, responsable de la discipline Aspects psychosociaux chez IDEWE, « il faut remédier à ces conflits rapidement et de manière constructive afin d’éviter qu’ils ne se transforment en harcèlement moral. Dans ce but, établir une politique de bien-être psychosocial propre à l’entreprise peut s’avérer utile. »
Le harcèlement moral représente 14,6 % des notifications. Ce type de comportement entraîne de lourdes conséquences. Les travailleurs harcelés souffrent davantage de problèmes de santé mentale tels que des angoisses ou de la dépression. Les employeurs peuvent également en subir les effets : les travailleurs harcelés moralement sont moins productifs, plus souvent malades et quittent plus rapidement l’entreprise.
Appel à davantage de tolérance et de respect de la diversité sur le lieu de travail
Il est à noter que le nombre de notifications concernant des violences physiques et psychologiques entre collègues a fortement augmenté (+ 18,5 %), tout comme le nombre de notifications relatives à des situations de stress et de burn-out au travail (+ 27 %). Hilde De Man explique : « Les situations de stress peuvent entraîner une irritabilité accrue sur le lieu de travail. Une politique ciblée de lutte contre le stress et le burn-out peut contribuer à prévenir ce phénomène. En outre, les entreprises ont tout intérêt à sensibiliser leur personnel à davantage de respect mutuel. »
Pour 10 % des travailleurs ayant signalé faire l’objet de harcèlement moral ou de violence, un dossier formel a été constitué par IDEWE. Dans 38 % des cas, il a été demandé à un conseiller en prévention d’intervenir de manière informelle, de se concerter avec un supérieur hiérarchique ou d’accompagner individuellement le travailleur. Dans plus de la moitié des cas (52 %), un entretien personnel avec un conseiller en prévention s’est avéré suffisant.
« Les travailleurs se confient plus facilement à leur conseiller en prévention. Pour soutenir la victime de harcèlement moral, il suffit dans la plupart des cas qu’une personne de confiance ou un conseiller en prévention lui prête une oreille attentive ou intervienne de manière informelle. Les collègues ont aussi un rôle à jouer, par exemple en se montrant attentifs aux signes de harcèlement tels que des ragots, des insultes et des remarques déplacées, et en faisant clairement comprendre qu’ils ne veulent pas être complices de tels actes », conclut Hilde De Man.
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